Publié le vendredi 01 juin 2012 à 10H48 - Vu 286 fois
La préparation du site par les Volfonis et leurs amis est déjà tout un programme. Samedi et dimanche vont valoir le détour.
COURTRIZY-ET-FUSSIGNY (Aisne). Une grande bande d'amis voit aboutir 20 ans de relations dans le monde musical, avec le « Plouckstock », un festival de blues, du jazz et de la bonne humeur. Deux jours de concert samedi et dimanche
ILS auraient pu l'appeler « le festival des copains en pleine campagne ». Les Volfonis ont choisi « Plouckstock », allusion non démentie au célèbre Woodstock, sa musique, son vent de
liberté et sa bonne humeur. Sur le site de Promen'Anes, à l'entrée de Courtrizy-et-Fussigny, « mégalopole » du canton de Craonne, où les deux frangins Braconnier se sont fait une joie
d'adopter ce premier festival au niveau musical à donner des envies à de nombreux autres événements plus « classiques ». L'esprit de ce festival, c'est avant tout cela : une convivialité
poussée au maximum. Que ce soit dans la préparation du site ou la programmation (voir par ailleurs).
Les Volfonis, c'est une bande copains tournant dans le milieu de la musique, du spectacle. Né de rencontres à droite et à gauche, ce réseau s'offre, chaque année, une pause estivale dans le
sud de la France. L'année dernière, l'idée est venue, après 20 ans de coups les plus divers - le faux casting pour les Bronzés 3 à Laon, c'est eux - de réunir leurs talents et connaissances
musicales pour s'offrir deux jours de fête autour du jazz, du blues, du funk et du folk.
Un musicien des « Stones »
Si la journée de samedi s'annonce comme un festival classique avec une succession de passages, à partir de 15 heures, le dimanche sera plus celui des « bœufs », ces morceaux d'improvisation
où chaque musicien vient jouer avec le pote.
« On ne veut pas d'un festival calibré, subventionné, puisque nous, sauf problème de dernière minute, il coûtera 0 euro, glisse Thierry Marbrier, mais plutôt réunir un réseau d'amis, de
copains, de connaissances qui veulent passer un bon moment. Et bien sûr, l'offrir à tous ceux qui adhérent à ce style de musique. » Les groupes ou artistes viennent d'Angleterre, de Hollande,
des quatre coins de la France, mélange de talents confirmés - Tom Dowling a joué avec les Stones en 1990 -, ou espoir en vogue comme Ben Toury ou Baptiste Daleman.
Côté organisateurs, c'est identique. Le son vient de Bordeaux, la lumière sera assurée par un éclairagiste du Crazy Horse, André le voisin de la parcelle des frères Braconniers, a nettoyé les
abords du site. Contre un café ou un verre de cidre entre deux tontes…
« On offre le coucher, puisqu'une parcelle du village est transformée en camping. Nous souhaitons que les gens profitent pleinement des deux jours. Pas la peine de chercher le prix d'entrée,
il n'y en a pas. Amenez 4 ou 5 euros, pour prendre une frite ou une bière (à consommer avec modération mais en musique puisque la buvette donne sur la scène), cela nous satisfera. » C'est
acté. Tout a été prévu pour respecter le site. Boîte pour mégots, toilettes sèches construites par un maire voisin, le « Plouckstock » vaut le détour.
Stéphane MASSÉ
smasse@journal-lunion.fr